L’Everest, aussi appelé mont Everest, est une montagne située dans la chaîne de l'Himalaya, à la frontière entre le Népal (Sagarmatha) et la Chine (Tibet).
Il est aperçu par des Européens pour la première fois en 1847 puis, après quelques années d'observations et de calculs, son altitude est établie à 8 848 mètres et il est identifié comme le plus haut sommet du monde au-dessus du niveau de la mer. Cette caractéristique lui vaut d'être baptisé de son nom actuel par les Occidentaux en 1865 et, dès les années 1920, de lui attirer l'intérêt des alpinistes qui se lancent à l'assaut de ses pentes. Plusieurs expéditions, en particulier britanniques, se succèdent depuis le nord. Toutefois, les conditions climatiques extrêmes font leurs premières victimes, parmi lesquelles George Mallory et Andrew Irvine, en 1924, dont on ne saura probablement jamais avec certitude s'ils ont atteint le sommet. En 1950, le Népal autorise l'accès à la montagne depuis le sud offrant des possibilités d'ascension par l'arête Sud-Est, moins périlleuse. Finalement, trois ans plus tard, Edmund Hillary et Tensing Norgay réussissent à vaincre l'Everest. Dès lors, les exploits en tous genres s'enchaînent, alimentant les fantasmes populaires ; mais, en 1996, une série d'accidents mortels vient rappeler les dangers liés à la montagne, portant de nos jours à plus de 200 le nombre de victimes. Pourtant, le tourisme de masse se popularise, fragilisant le milieu malgré les créations du parc national de Sagarmatha en 1976 et de la réserve naturelle du Qomolangma en 1988. Ainsi, plus de 14 000 alpinistes ont tenté l'ascension depuis 1922 et plus de 4 000 l'ont réussie, bien aidés, pour la majorité d'entre eux, par les porteurs sherpas.
Tous les ans, de nombreuses expéditions de tous pays essayent de conquérir de nouveau le toit du monde et l’Everest est gravi par plusieurs centaines de personnes, voire plus d'une centaine par jour. Arrivés à pied d'œuvre, les membres d'une expédition installent un camp de base, et déterminent leur itinéraire à partir du sommet, qu'ils observent à la jumelle. Ils commencent ensuite l'ascension, installant des camps qui serviront de base à une nouvelle progression, de lieu de repos et de dépôt de ravitaillement. Les camps les plus élevés sont les plus pénibles à installer, car le parcours est hérissé de difficultés, accrues par le froid et le vent. Mais surtout, à très haute altitude, les hommes perdent une grande partie de leur énergie, et un obstacle dont ils se joueraient à 1 000 m devient insurmontable à 8 000 m. Les moyens (échelles métalliques qui enjambent les crevasses, cordes fixes) rendent l’ascension plus aisée, ce qui banalise l’exploit et permet une course aux records, mais le milieu reste fondamentalement hostile à l’homme. Ainsi, depuis la première ascension, de nombreux alpinistes ont trouvé la mort à l'assaut de l'Everest. En 2014, une avalanche, la plus meurtrière de l'histoire de l'Everest, emporte seize guides népalais.